tous les coups sont permis dans le pays sarkozien digne d'un temps où les opposants etaient mis en camps qui sont aujourd'hui sont mis dans le collimateur de la justice ......Elie Domota visé par une enquête judiciaire
Le parquet de Pointe-à-Pitre a annoncé samedi avoir ouvert une enquête judiciaire, notamment pour provocation à la haine raciale contre Elie Domota. Le leader du LKP avait notamment affirmé que les entrepreneurs qui refusaient l'accord d'augmentation de 200 euros des bas salaires devraient "quitter la Guadeloupe". L'avocat d'Elie Domota parle dimanche de "provocation" et de "contre-feu".
"Soit ils appliqueront l'accord, soit ils quitteront la Guadeloupe (...) ; on ne laissera pas une bande de békés rétablir l'esclavage" : après ces propos tenus jeudi soir par Elie Domota, sur la chaîne "Télé Guadeloupe" (regardez la vidéo ci-dessous), le parquet de Pointe-à-Pitre a annoncé samedi avoir ouvert une enquête judiciaire contre le leader du LKP. Ce dernier a démenti dimanche avoir tenu des propos racistes.
Cette enquête vise le chef de "provocation à la discrimination, à la haine et à la violence contre des personnes ou des catégories de personnes en raison de leur origine ou en raison de leur appartenance ou de leur non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion, visant notamment et spécifiquement les personnes désignées par le vocable Béké et les entreprises que ces personnes dirigent". Autre chef retenu : la "provocation à l'extorsion de signature par contrainte s'agissant des accords dits Jacques Bino".
"Il ne s'agit pas du tout d'un appel à la haine raciale", a répondu dimanche Elie Domota, dénonçant une "volonté affichée de faire taire le peuple guadeloupéen." Un des avocats du LKP, Patrice Tacita, avait dénoncé un peu tôt une "provocation". "On veut entraîner le combat de LKP sur un terrain racial alors que toute la stratégie de fond de LKP a été de rassembler l'ensemble des Guadeloupéens", assure Patrice Tacita qui dénonce des "contre-feux". "Nous allons déposer plainte nommément contre ceux qui ont déposé plainte, pour révisionnisme", a-t-il menacé.
Toute incitation à la violence ou à la haine raciale est "inacceptable" dans la crise sociale outre-mer, a déclaré dimanche Henri Guaino. Mais le sentiment identitaire y est alimenté par "des formes d'exploitation et d'injustice", a raconnu le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy dimanche.
En Martinique, secouée par de violences incidents, vendredi, le calme est revenu, samedi. Les négociations ont repris.